Son origine semble très ancienne à en croire les vestiges d’un camp romain qui auraient été trouvés au bas du coteau qu’elle occupe et qui domine, au Sud la vallée du Luy de France.
On trouve trace en effet, sur d’anciens textes les noms d’origine latine de Casalüs, Casalitis, Casalibus (domaines horticoles, maison avec jardins) d’où dérive le nom de Cazalis.
Sous l’Ancien Régime c’est une Paroisse avec une seule église construite sur le point haut près de la maison noble (un château ?) appartenant à la famille des seigneurs qui se sont succédés ; cette maison fortifiée était bâtie sur l’emplacement actuel de la place de l’Eglise.
Par le jeu des donations, héritages et descendances, la seigneurie est tour à tour la propriété de plusieurs familles dont les rois de Navarre et, autour de 1641, du comte de Gramont, baron d’Hagetmau, seigneur de Cazalis. Sa fille Catherine-Charlotte épousera religieusement le 30 mars 1660, au château royal de Pau, Louis Grimaldi, prince de Monaco.
Le château fut complètement rasé en 1820, Cazalis étant alors une paroisse d’agriculteurs souvent pauvres qui paient la dîme au seigneur et qui tous les 15 jours portent au marché d’Hagetmau maïs, froment, volailles, veaux, ou bois de chauffage. Le dimanche ils vont vendre leurs fruits selon la saison. Ils cultivent tous la vigne qui donne un vin que l'on dit alors renommé.
Le village compte aussi des forgerons, menuisiers, charpentiers, cordonniers, tisserands, sabotiers et meuniers.
Trois moulins dont il ne reste rien aujourd’hui tourneront sur les deux ruisseaux, le ruisseau de Cazalis au sud et au nord , le ruisseau des Saougues.
En 1909 est ouverte la ligne de chemin de fer à vapeur à voie métrique Dax-Aire-sur-Adour passant à Hagetmau et à Amou via Cazalis et Brassempouy. Fermée aux voyageurs en 1935 et remplacée par un service d’autocars, le transport des marchandises transitera alors jusqu’en 1937 par la petite gare qui dessert Cazalis. Toujours debout, c’est aujourd’hui une propriété privée sur le territoire de la commune de Saint-Cricq-Chalosse.
Depuis la fin du 17ème siècle, le village aura son école communale qui ne fermera qu’en 1987. Beaucoup de seniors se souviennent encore de leur ancienne école (qui est aujourd’hui la Mairie) et de leurs instituteurs-trices qui logeaient au village et que le temps n’a pas effacé de leur mémoire ! Aujourd’hui un Syndicat Intercommunal gère les écoles maternelles et élémentaires de sept communes du secteur avec des classes réparties sur les communes de Momuy, Nassiet et Castaignos-Souslens.